La National Crime Agency a mis en évidence une grave inadéquation entre la cybercriminalité et la réponse collective du Royaume-Uni au problème. Dans l’état actuel des choses, nos entreprises et nos forces de police sont en train de perdre la « course aux cyberarmements », qui devrait préoccuper à peu près tout le monde – criminels de côté – compte tenu du taux d’adoption du numérique.
Les NCA Évaluation de la cybercriminalité 2016 a signalé un total de 2,46 millions d’incidents l’année dernière, dont 700 000 cas de fraude. Pire encore, ce chiffre est en fait une lecture optimiste du verre à moitié plein, car le rapport souligne que la cybercriminalité a un sérieux problème de sous-déclaration. Pendant ce temps, les gangs internationaux – dont certains ont suffisamment grandi pour avoir leurs propres centres d’appels et traducteurs – sont parmi les plus grandes menaces pour les entreprises britanniques.
Alors que le gouvernement prévoit de dépenser 1,9 milliard de livres sterling pour se défendre contre la cybercriminalité au cours des cinq prochaines années, la NCA estime que cela est insuffisant isolément, étant donné que la capacité et la technologie des criminels ne cessent d’augmenter. « Cette ‘cybercourse aux armements’ est susceptible d’être un défi durable, et une réponse efficace nécessite une action collaborative du gouvernement, des forces de l’ordre, des régulateurs de l’industrie et, surtout, des chefs d’entreprise », explique le rapport.
Alors quelles sont les réponses, selon le rapport ? « Ce n’est qu’en travaillant ensemble entre les forces de l’ordre et le secteur privé que nous pourrons réduire avec succès la menace que représente la cybercriminalité pour le Royaume-Uni », lit-on.
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Ce qu’il faut, c’est une approche de partenariat pour atténuer les menaces et identifier et perturber les criminels. Une collaboration plus étroite entre les forces de l’ordre et les entreprises pour identifier et arrêter les cybercriminels sérieux « en amont » protégera les entreprises, stoppera les futures attaques et réduira la menace.
« La réponse à la cybercriminalité devrait donc être traitée comme une priorité stratégique et inclure un partenariat public-privé plus fort pour enquêter, signaler et combattre la cybercriminalité. »
En bref, notre réponse à la cybercriminalité a trop souvent été de construire de meilleures défenses, sans partager suffisamment d’informations pour faire face aux menaces en tant que front uni. Que le rapport serve ou non d’appel aux armes pour populariser cette approche est une autre question.
Images: Christian Colen et Ivan David Gomez Arce utilisé sous Creative Commons